sur les routes du bleu..

:indigofera tinctoria:

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L'art de l'indigo chez les Dogons

métier à tisser Dogon

"Etre nu,
c'est être sans parole."

fourre-tout sur les Dogons

"le tissage
Les tisserands sont toujours des hommes mais ne sont attachés à aucune caste ; il peut malgré tout arriver que les cordonniers soient tisserands. Comme il a besoin d'espace, le tisserand exerce son art sur la place publique.
Il est de la même manière que le forgeron, l'image des symboles de la création car le mouvement de la navette figure la seconde parole du Nommo. Le métier à tisser est très rudimentaire : Le métier employé permet de confectionner des bandes de cotonnade de 15 à 20 cm de large.
La navette, faite d'une augette de bois aux extrémités en pointe est lancée à la main entre deux groupes de fils alternés Le battant, dont les pièces de bois sont soigneusement taillées, contient le peigne aux dents faites d'éclats de roseaux. Il a pour but de serrer les fils de la trame les uns contre les autres.
Les bandes de coton ainsi fabriquées sont le plus souvent de teinte naturelle mais il arrive que le tisserand travaille des fils de couleurs et crée un motif à rayures où seuls les fils de trame sont colorés, le fil de chaîne restant blanc. "

la culture Dogon

les étoiles du sacrifice

teinture à l'indigo ( + tissage au Mali

la légende du tâgulmust

indissociable du touareg, on le retrouve aussi dans sa poésie

* J'ai dit adieu à l'amour,
Je l'ai placé au fond de mon coeur
Je l'y ai plié;
J'ai dit à mon coeur:
Je m'interdis l'indigo et le khôl,
Et tout ce qui est beau pour la parure,
Tant que ne sera pas revenu auprès de moi,
Le compagnon de mon amour. *

Amenna Oult Sedâda.

à propos du voile des hommes, Charles de Foucauld dans ses * textes touaregs en prose * explique:

Ils l'abaissent sur leurs yeux quand ils voient des femmes. C'est ainsi que font tous les Touaregs depuis les origines.¨Pour un homme, dévoiler son visage devant une femme est une honte grave chez eux. S'ils mangent en présence de personnes qu'ils respectent (c'est valable pour toute personne dont l'âge est en droit d'attendre des marques de déférence), ils le font par dessous le voile et ils se cachent sous un vêtement pour boire. Un homme qui ôte son voile de sa bouche devant des femmes, c'est comme s'il avait enlevé son pantalon. ....

J'ai lu quelque part l'histoire de femmes nobles de L'Ahaggar, mariées depuis plus de 20 ans qui n'ont jamais vu la bouche de leur bien-aimé hé bé

Les touaregs ne sont pas tisserands et ils achètent leurs étoffes sur les marchés des grandes villes, surtout celui de Tombouctou, le même depuis le 11ème siècle.



Ils trouvent leurs fameuses sandales, les " temba-temba ", sur les marchés d'artisans haoussas d'Agadez

à propos de l'imzad

"Le premier est amer comme la vie.

Le second est fort comme l'amour.

Le troisième est suave comme la mort."

bon appétit

hermione a écrit:

L'OR BLEU

Il semblerait que dès le début de l'humanité, l'homme est voulu reproduire les couleurs qui l'environne, alors quoi de plus naturel que de vouloir reproduire la couleur du ciel. Dès le début du Néolithique, les habitants de la Provence connaissent et utilisent le bleu du Pastel. De nombreuses autres civilisations ont eu recours à cette plante, comme le montrent les diverses recettes décrites sur des papyrus Egyptiens.

Mais ce sont surtout les Celtes qui ont promu l’utilisation de la Guede. Les Britanni et les Picti, peuples de l'actuelle Grande Bretagne ont fortement impressionné César : « Tous les Bretons ont accoutumé de se teindre avec le pastel, qui fait la couleur bleue, pour ressembler plus horrible en guerre ». D'autres racontent : « les femmes et les filles de ces populations se mettent nues et s'enduisent le corps de Guede avant de participer à certaines cérémonies religieuses ». Pour les auteurs de cette époque, la Grande Bretagne était le pays "des hommes peints". D'ailleurs, Brython, à l’origine de Breton, vient du mot Gallois bryth signifiant peinture. La population Picte, quand à elle, est à l’origine du terme pictural.

La consommation de Guede est importante et la culture insuffisante. La Grande Bretagne en importe en grande quantité de France où la vouède est largement cultivée, notamment en Artois et dans le Mélantois. Elle est exportée sous forme de sacs pleins de tourtels (poudre de feuilles broyées, fermentées et pétries sous forme de blocs). Ce commerce prospère a permit aux marchands waidiers d'édifier une chapelle contre la cathédrale d'Amiens.

Au X ème siècle, la culture de Guede se répand en Italie et en Allemagne. Après la "Guerre de Cent ans" les régions de culture du Nord perdent leur monopole qu'elles détiennent depuis des décennies au profit des régions du Sud-Ouest. Les feuilles de Guede, sitôt récoltées, sont broyées dans les moulins pasteliers et transformées en pulpe. Egouttée la pâte est ensuite pressée à la main et roulée en boule d'environ 15 cm de diamètre. Ces boules sont appelées cocaignes ou cocagnes. Ce commerce, alors très florissant, a donné à la région le nom de "Pays de cocagne", appellation qui lui est resté et qui par extension s'applique aux pays riches et prospères.

Le Pastel fait "voir du bleu" à toute l'Europe de l'époque, il permet la renaissance de la ville de Toulouse, capitale du "Pays de cocagnes". Les fabricants et les négociants promptement enrichis par ce commerce y construisent de somptueux hôtels particuliers et des édifices publics qui embellissent la ville. Au XVI ème siècle, on préparait annuellement dans cette région pas moins de 200 000 balles de pastel en "cocagnes", d'un poids de 100 kg. La ville rose n'y voyait alors que du bleu. Mais l'indispensable bleu du Pastel allait bientôt être détrôné par l'indigo en provenance des Indes. Le déclin du "Pays de cocagnes" commençait.

enfin .. face à César ils étaient nus

H'mongs bleus de Sapa (Vietnam )

Les H'mongs bleus se distinguent des autres tribus H'mongs par leur costume traditionnel dont les guêtres teint à l'indigo puis lustré au maillet ( il y a les noirs les rouges etc .. ) particulièrement joli je trouve.

Et cela depuis quelques centaines d'années ....

L'indigo est encore bien vivant dans certaines régions du monde et sert encore à exprimer des sentiments ( comme le voile touareg aussi) des préoccupations quotidiennes ou rituelles, une identité ethnique ou un statut social.

Marrant que le jean, tenue moderne, occidentqle par excellence, soit teint avec de l'indigo... de synthèse